Du côté marseillais L’OM un ton en-dessous

Après la débâcle, mercredi soir, Elie Baup a parlé d’une “sale soirée”, à oublier le plus vite possible. Le déplacement de dimanche à Brest devra relancer des Marseillais asphyxiés par la technique et l’impact physique de leurs adversaires, supérieurs, tout simplement. “Nous avons connu des décisions arbitrales défavorables, poursuit le coach de l’OM. Mais il faut reconnaître la qualité de l’OL dans le jeu. On a toujours dû courir après le score. Il faut déjà se projeter sur le prochain match, car on devra aller chercher quelque chose à Brest.” Contre Lille (1-0), la victoire avait été au rendez-vous, mais avec des décisions et des faits de jeu favorables à l’OM.

Un milieu dépassé, une attaque en berne

Face à l’OL, les Marseillais ont été surclassés dans tous les domaines. La défense n’était pas au niveau, à l’image de Diawara, émoussé sur la pelouse boueuse. Mais c’est surtout dans l’entrejeu que l’écart de niveau a été le plus criant. Barton, sorti à la pause, n’avait pas les jambes pour aller vers l’avant. Kaboré est retombé dans ses travers techniques. Cheyrou, fatigué, n’a pas pu prendre le relais pour effectuer la bonne relance. Valbuena, obligé de s’excentrer depuis l’apport de Barton en L1, ne pèse plus comme il devrait car il se retrouve trop loin de l’axe. “On est passé à côté, beaucoup de choses étaient contre nous”, lâche Valbuena, justement. Peut-être. Mais sur un terrain aussi gras et autant dominé au milieu, l’OM aurait pu avoir comme solution d’adopter un jeu plus direct, vers la profondeur. Avec l’idée de mettre davantage de pression sur une défense rhodanienne guère sereine au coup d’envoi après les trois buts encaissés à Toulouse.

S’inspirer de la réaction de l’OL

Devant, Jordan Ayew n’a pas démérité. Seulement, avec de telles conditions de jeu, il n’a pas su être le robuste pivot qui, à l’image de Gomis, soulage toute une équipe en la faisant avancer en bloc sur le terrain. A la différence de l’OL, l’OM n’a pas su peser et s’installer dans la zone de vérité adverse. À ce titre, le club paie la blessure de Gignac, la méforme de Rémy, le côté moins décisif d’André Ayew. “Il ne faut pas non plus balayer les 13 matches précédents en L1, tempère Elie Baup. On n’a pas fait un bon match. Les Lyonnais en avaient pris trois à Toulouse. Ils sont arrivés ici avec beaucoup d’orgueil et de fierté. On doit s’en inspirer.”

Le message est passé. Mais l’autre Olympique semble posséder un poids offensif, des talents techniques et des jeunes formés au club en avance sur ceux de l’OM, cette saison.

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